Je me réveille brusquement, une vision étrangement inspirée revient à ma mémoire. Dans mon voyage j’ai vu un Vieil homme vêtu d’un manteau long usé par le temps, tombant sur ses chevilles, un chapeau de feutrine déformé le coiffe et en même temps cache ses longs cheveux. Son visage est strié par de belles rides que le temps a dessinées. Je ne peu lui donné d’âge, il a l’air solide et fragile à la fois.

Son visage allongé est ornementé d’une épaisse moustache sel et poivre, il est beau, rassurant, il a l’air de chercher un endroit paisible où personne ne viendra le distraire.

Il sait où il va, c’est son lieu de retraite. Il aperçoit de loin l’Arbre et sa grandeur imposante l’appelle à la méditation.

Adossé contre un énorme chêne à la posture royale. Il me semble qu’il cherche à s’envahir de son énergie. Il plie avec peine ses genoux pour adopter la meilleure position et ressentir la colonne vertébrale du chêne en symbiose avec la sienne. Son souffle se stabilise, enfin il est libre dans ce moment précis. Son regard se déplace d’un côté à l’autre du paysage, il scrute avec recueillement chaque détail que la vue lui propose. Un panorama impressionnant où chaque chose est à sa place. Dans cet instant précis il pense que tout est parfait, que le Créateur est un génie pour avoir façonner ce décor idyllique.

Un peu las sans doute, il repose son visage sur sa main, et le Maître de ce lieu magique l’invite à se confondre dans l’Unité parfaite de ce paysage.

Épuisé par les années qui ont courbées son dos, il n’aspire qu’a la quiétude, le silence, les battements de son cœur, sa voix intérieure qui lui indique qu’un jour il rejoindra le tout dont il fait déjà parti. Mais reste le souffle du vent, la légèreté des feuilles qui tombent et lui effleurent le visage.

Rien n’est comparable à cet instant précieux lorsque les premières gouttelettes de pluies caressent ses mains puis glissent sur son manteau, lorsque le bruissement des feuilles du chêne agitées par le vent chantent une mélodie naturelle, il ne se surprend pas à aimer cela, il est cela, il fait partie de ce merveilleux tableau. Ces moments précis savourés avec intensité lui donne la sensation que chacun d’eux est intrinsèque.

Pui il reprend ses forces, en s’appuyant sur sa canne, il reprend son chemin, secoue son chapeau de feutrine marron mouillé par la fine pluie qui a accompagnée son voyage intérieur. Les gouttelettes suintent sur son visage et restent accrochées sur sa moustache. Tout semble parfait, il arpente ce sentier avec la lenteur d’un homme que rien n’agite, ni la peur, ni les hommes.

Brusquement au loin, une petite silhouette accoure vers lui en frétillant la queue, C’est son petit compagnon Éros, laissé au coin du feu pour ne pas être dérangé dans son voyage au delà du réel, il sont heureux de se retrouver, les câlins fusionnent de part et d’autres. Les rondes tracées par Eros autour de son maître indiquent une vraie complicité, un amour sincère.

Chemin faisant, un peu plus tard la nuit tombante, il aperçoit une faible lueur provenant de sa chaumière, ses pas s’élargissent, je ressens son envie de rejoindre au plus vite la charmante petite maison d’où l’on voit s’échappée la fumée de l’âtre qui attend d’être ravivée.

Il se débarrasse de son manteau mouillé, frotte ses mains pour les réchauffer, et craque une allumette pour éclairer la pièce accueillante où se déroulent ses paisibles soirées, puis s’enfonce dans son vieux canapé, Éros est a ses pieds, et Lui, le Maître de ses Lieu caresse avec une infini tendresse le pelage de son fidèle compagnon.

Je me Réveil !

Qui est ce personnage rassurant qui a mis en scène mon rêve ?

« L’aube te ramène à la réalité, le penseur qui a visité ton âme te remets en mémoire ces instants importants qui relient les deux mondes. Son auréole de Lumière est à l’origine un Être qui te raconte l’histoire du vieil homme fatigué qui sereinement fait confiance à l’Univers avec la lucidité d’en faire partie, Il a Dieu en Lui.

  • Qui a-t-il de plus beau que cette scène où l’homme cherche à se reconnecter avec la Mère Nature et avec lui-même ? Sa richesse n’est pas ailleurs ! Il a compris l’essentiel. Tu as vu un Maître représenté par un homme simple et heureux de ce qu’il possède, son bonheur ne vient pas de l’extérieur, il le puise en lui-même. Comprend que rien ne peut être plus important que la simplicité, l’ouverture du cœur, la reconnaissance pour le Dieu Créateur. C’est cela que l’on attend de toi! Ouvrir tes yeux, admirer l’Unique, et progresser dans la simplicité dans un monde où tout est controversé. Nulle richesse matérielle ne remplacera ce qui t’a été donné de comprendre. Remercie tes Maîtres !